vendredi 13 septembre 2013

Seins, je vous aime, moi non plus.

J'ai une relation amour/haine avec ma poitrine.  Il y a des jours où je les aime et d'autres où les déteste. Un peu du genre :

- "Je t'aime, tu sais."
- "Ouais, c'est ça, lâche-moi la grappe."


J'aime ma poitrine quand: 

  • je porte une robe et que ma poitrine cache mon ventre, spécialement maintenant qu'après deux grossesses, j'ai des rayures de tigresse - plus communément appelées vergetures - sur celui-ci.

  • J'ai des soutien-gorges bien adaptés qui me donnent un super décolleté.  Surtout quand je porte des soutifs pleins de couleurs et non pas blancs, noirs ni chairs.  Pourtant, un soutien-gorge chair, c'est un peu le top de la lingerie : toutes les femmes devraient en avoir. C'est pratique, ça se porte avec tout! Et ça contribue à moins attirer certains regards dérangeants.
  • Je suis sur la plage en tankini ou même en bikini.  J'ai l'impression d’être Pamela Anderson ou Lolo Ferrari (avec quelques kilos de plus).  Et oui, comme je l'ai déjà dit dans "5 bonnes raisons d'avoir une poitrine généreuse", avec une poitrine généreuse, sur la plage, personne ne remarque que vous avez de la cellulite.
Je n'aime pas ma poitrine quand:
  • J'enlève mon soutien-gorge et que mes seins tombent et touchent presque par terre. Encore quelques années et je serai couverte de bleus sur les genoux!
  • Je cherche une robe pour aller à une fête ou à un mariage et que mes Roberts refusent de rentrer dans la robe. La plupart du temps, au mieux, ça déborde de tous les côtés.  Et voilà qu'au lieu d'avoir 2 seins, j'en ai 8:  2 au dessus, 2 en-dessous, 1 sur chaque côté, plus les 2 vrais. Au final, mon mari est content, lui!
  • J'essaye de lever des choses lourdes. Déjà que ma poitrine double le poids de la charge sur mon dos. Et qu'à ce jour, et malgré les progrès accomplis récemment par les haltérophiles, on n'a pas encore inventé l'épaulé-jeté de ses propres seins. Plus sérieusement, je peinais à mettre les écharpes de portage car avec un bébé et ma poitrine, ça me tuait le dos. De toutes façon, il n'y avait pas la place pour tout le monde et le pauvre enfant serait mort asphyxié.

  • Je demande une taille de vêtement supérieure car le haut choisi n'est pas assez grand et que la vendeuse me regarde d'un air snobinard en marmonnant 'Mais Madame, nous ne faisons pas cette taille là ici!)  Et oui, ça m'est arrivé plusieurs fois.





Alors il vaut mieux en avoir des grands ou des petits?


dimanche 12 mai 2013

La beauté est dans les yeux de celui qui regarde

Je viens de tenir un stand sur le salon de l’Érotisme. Quel weekend! Je me suis longtemps demandé si j'avais ma place à ce type d’événement. Donc lors d'une réunion à domicile, j'ai demandé l'avis de mes clientes. (Ces sont mes meilleurs conseillers.)

J'avais peur que ça allait être trop "trash", en complet décalage avec mon activité, et que les lieux seraient fréquentés d'une population dont une partie pouvait paraître suspicieuse (mec bourrés, obsédés, voyeurs ou exhibitionnistes, etc...). Notre stand était placé près de l'estrade où on a pu voir les superbes spectacles des stripteaseurs et stripteaseuses, très classe et tout en beauté (selon les stéréotypes).

Quelle surprise quand une artiste est venue me voir, disant que c'est fabuleux ce que je fais car eux sont des fantasmes et nous la réalité. Quelle vérité, nous ne sommes pas parfaites et ne n'avons pas les seins refaits. A les côtoyer même un court instant, j'ai pu me rendre compte que même ces femmes, dans leur beauté "stéréotypée" veulent avoir une poitrine généreuse (quand certaines d'entre nous aimeraient bien s'en débarrasser). C'est vrai, leurs seins tiennent droit et ne bougent pas quand elles se tortillent comme des spaghettis pendant qu'elles font le spectacle sur scène.

 Cependant, elles m'ont avoué que même pour elles, ce n'est pas toujours facile de trouver des jolis soutien-gorges. Souvent ces filles ont des très petits dos. Et qui dit "Petit dos + Poitrine généreuse" dit "Bonne chance cocotte pour trouver ta lingerie".

Lors du Salon de l’Érotisme, une des mes clientes s'était portée volontaire pour faire office de mannequin. Et que de réactions nous avons eues! Énormément de personnes sont venues nous voir pour nous dire :

"Enfin quelque chose pour nous!"

Quand on n'est pas standard, on est souvent oublié car les magasins, soucieux de vendre leur stock, se positionnent trop sur les tailles standards. Disposer d'un grand choix de tailles, et donc de stock, cela coûte énormément d'argent. Et un stock qui ne se vend pas vous fait perdre votre investissement.

Nous avons fais de belles rencontres avec plein de femmes qui pensaient porter un bonnet D. Sauf qu'après essayage, leur taille de bonnet était un G. Certaines femmes développent un complexe parce que elles ne trouvent pas de jolis modèles de lingerie à prix abordable. D'autres ont mal aux dos parce que leurs soutien-gorges sont mal adaptés à leur morphologie.

Je félicite ces nombreuses femmes qui ont osé venir faire un essayage sur le salon pour être conseillées sur leur taille. Et de toutes celles qui ont vérifié leur taille, aucune ne portait la bonne taille. Ce qui me satisfait le plus, mis à part le fait de leur redonner le sourire grâce à mes produits, c'est quand elles se sentent tellement bien dans leur nouveau soutien-gorge qu'elles me demandent de couper l’étiquette pour le garder sur elles et ne plus remettre leur ancien modèle.

J'adore et je félicite également ces hommes qui soutiennent leur femme qui sont quelques fois complexées par leurs formes et je les remercie d'avoir offert des ensembles à leur chère et tendre.

J'adore le sourire retrouvé de toutes ces femmes. Avoir contribué à ce qu'une femme assume mieux ses rondeurs me remplit de joie.

J'adore les compliments et encouragements des ces inconnues qui sont venues nous féliciter, ma cliente-mannequin et moi, pour notre courage, notre audace, et pour avoir montré qu'une femme au naturel est belle.

J'adore les rigolades qu'on a eues ensemble sur le stand.

Et finalement, j'adore la beauté dans tous ces formes. Comme dit Oscar Wilde, 'La beauté est dans les yeux de celui qui regarde.' En cadeau, notre 'Belle et la bête.' (qui porte l'ensemble Lottie Framboise de Curvy Kate.)

 

Et dans l'ensemble Bella, de Panache Lingerie

 

mercredi 26 septembre 2012

Je porte un bonnet K. Et oui, ça existe



 Après mon article « Je ne serai jamais standard », je vais vous parler des standards de soutien-gorge et les différences. 

Je compatis avec toutes ces personnes qui ont du mal à trouver leur taille de soutien-gorge.  Je sais par expérience que trouver une bonne lingerie adaptée à se taille n’est pas chose aisée.

Avant toute chose, j’aimerais savoir pourquoi en France, pour prendre son mensuration de dos, on nous dit de rajouter 15 cm à notre taille pour avoir notre taille de dos. Une femme dont le mètre indiquerait 80 ferait-elle donc en fait du 95 ? Cela paraît plutôt aberrant, comme système, non ?

Ensuite, en ce qui concerne les bonnets, sur le site « la bonne taille », on vous propose le choix entre 6 bonnets. Cependant, les marques britanniques proposent 15 bonnets différents.  Là, je dis qu’il y a un problème. On nous parle de normes et de standards de la mode à tout va, alors que d’un pays à l’autre rien ne concorde : ni les tailles, ni les bonnets.

Quand j’ai lancé mon entreprise ‘Femmes Fabuleuses’, je cherchais un fournisseur en France qui propose un type de soutien-gorge, qui est d’ailleurs disponible jusqu’au bonnet H sur le marché britannique. Quand j’ai demandé à la personne qui se tenait au bout du fil pourquoi il ne me proposait que des tailles allant  jusqu’au bonnet F (et je ne parle même pas des doubles bonnets), il m’a gentiment répondu, d’un air tout ce qu’il y a de plus condescendant : «  Pardon ? NOUS, en France, on n’a pas besoin de toutes ses tailles. »  J’étais plutôt choquée.  Ça veut donc dire qu’en France, il nous faut acheter ce que les fournisseurs veulent nous vendent.  Et qu’accessoirement, les fournisseurs britanniques s’amusent à proposer 9 tailles de bonnets de plus par simple plaisir de se compliquer la tâche….Mais bien sûr, Monsieur, le fournisseur-vendeur ! Et quand vous allez dans un magasin de chaussures, on ne vous propose que 4 modèles différents, disponibles seulement en tailles 36, 40 et 41, peut-être ?

Déjà, quand j’explique que les grands bonnets commencent à partir du D, on me répond : « mais un bonnet K doit être énorme, alors ! ».  Et bien moi, je vous dis qu’un E n’est pas si énorme qu’on veut bien nous le faire croire. En fait, tout dépend du tour de dos.  S’agissant du bonnet K, il tient parfaitement sur ma tête !

Grands bonnets
Oups! je me suis trompée de bonnet!

Au final, je trouve honteux qu’après coup, ce pauvre monsieur se soit dit « choqué » quand je lui ai expliqué que je ne passais pas ma commande avec son entreprise. Non, j’ai décidé de passer commande auprès d’une entreprise qui me proposait beaucoup plus de choix de tailles. Et, si j’en crois le fait qu’aujourd’hui encore je sois cliente de cette même entreprise, je demeure convaincue d’avoir fait le bon choix.

jeudi 16 août 2012

Je ne serai jamais STANDARD


J’ai fait un salon « du bien-être » récemment et, lors de ces manifestations,  je suis toujours amenée à parler des standards.

Tout d’abord, qu’est-ce qu'un standard et qui décide ?

Selon le ‘Nouveau Larousse Elémentaire’, (mes plus sincères excuses au ‘Petit Robert’, je m’occupe également des grands bonnets) par « standard », il convient d’entendre : « qui est conforme à un type, à un modèle ».  Nous voilà bien avancées….Bon sang, mais conforme à quoi, au juste ?

Moi, j’ai compris que je n’étais pas standard quand j’avais 18 ans.  Je suis allée chez le médecin,  mais avant il fallait aller voir l’infirmière.  Je passe dans son bureau, et s’ensuit l’échange suivant :
- « Alors vous mesurez combien ? »
- « 1,64 ».
- « Maintenant montez sur le balance, s’il vous plait ».

Après quoi je m’exécute et j’entends l’adorable infirmière me  dire :
 « Selon notre charte, vous êtes obèse, mademoiselle… ». Charmant !
 Dans ma tête, je me suis dit : « Et madame, selon ma charte vous êtes une grosse c**** ! »

Pour que vous compreniez mieux la situation, voici quelques éléments me concernant.  Quand j’avais 18 ans, je faisais beaucoup de danse, environ 10 heures par semaine.  J’avais donc un corps très musclé, à commencer par mes jambes. Comme vous le savez déjà si vous avez lu mes articles précédents, j’avais déjà à cet âge ma forte poitrine. Tout bon médecin sait que la masse musculeuse pèse un certain poids. Il suffit  d’observer la plupart des athlètes participants aux Jeux Olympiques (puisque c’est de circonstance) pour s’en rendre compte. Teddy Riner, par exemple, n’a pas un poil de graisse. Placez ses mensurations sur la charte de notre chère infirmière, et il n’en sera pas moins obèse que ne l’étais à 18 ans. Sauf qu’en plus, Teddy Riner ne fait pas un bonnet GG. Là encore, tout médecin, et femme de surcroit, sait qu’une poitrine généreuse pèse lourd.  Comme j’aurais aimé l’envoyer au tapis et la-lui faire manger, sa charte ! Sauf que ce jour-là, ce fut elle qui gagna par ippon. Mais surtout tout bon médecin qui se respecte fait preuve d’un minimum de psychologie. On n’emploie pas ses termes-là quand on qualifie une adolescente de 18 ans.

Bref,  selon cette fameuse charte et ses fichus standards, j’étais fichée parmi les obèses. C’était implacable, incontestable. Je me souviens encore être sortie de cette consultation en larmes. Totalement dévastée. Je ne comprenais pas comment c’était possible.   Je mangeais sainement, je faisais du sport et j’étais quand même « obèse ».  Fatalement s’en est suivi une véritable remise en question : devais-je entamer un régime ? J’aurai perdu du poids, OK, mais d’où ? Je n’avais pas de graisse à perdre….   Eventuellement, j’aurai pu consulter un plasticien pour procéder à l’ablation d’un de mes seins et je vous promets que leur charte aurait mentionné « poids normal ». Vous m’enleviez l’autre sein qu’elle aurait indiqué « rachitique ».
Bref, c’est ce jour de consultation que j’ai compris que les standards étaient mal conçus, totalement inadaptés, et surtout je ne serai jamais standard.

Nouvelle consultation auprès de notre »Nouveau Larousse Elémentaire » pour essayer de comprendre ce qu’on venait de me diagnostiquer. Il y est dit : « Obèse : qui souffre d’obésité ». Tiens, notre infirmière travaillerait-elle aussi chez Larousse ? « Obésité : qui souffre d’embonpoint ». Là, c’était plus clair. Sauf que je n’avais pas d’embonpoint. Et d’abord, pourquoi l’embonpoint ferait-il « souffrir » ou serait-il présenté comme une maladie, limite incurable?

Ma mère, elle-même infirmière sage-femme de profession, se voulait rassurante, et m’a dit de ne pas m’inquiéter, que ce n’était pas vrai, et que je n’étais pas « obèse » comme tout le monde l’entendait.  En revanche, elle était très énervée car c’est à cause de manque de tact tel que celui de notre infirmière qu’on peut provoquer l’anorexie chez certaines jeunes filles. 
Depuis ce jour-là, j’ai banni la balance de ma maison.  Je n’ai jamais eu de balance et de toute façon, je ne veux surtout pas. (C’est celle de ma belle-mère pour faire la photo.)



Pour rigoler,  j’ai fait le test encore se soir.  OH NON, après mes 2 grossesses, surprise, surprise, mon obésité n’est plus que « modérée ».  Selon leur charte, il faut que je perde entre 14kg et 30kg pour être dans leur standard.  Comme je vous le disais un peu plus haut, si j’enlève ma poitrine et que je gomme mes fesses, je pense que je dois rentrer parfaitement. CQFD. 

Maintenant, la question c’est : « Est-ce que je veux vraiment être standard ? »
La réponse s’impose à moi, telle une évidence. Je réponds « NON ».  Sans seins ni fesses, je serai encore moins standard.

Je suis fabuleuse, pas standard, et fière de l’être.

jeudi 5 avril 2012

Vive la mariée

Oui, j’avais trouvé mon homme qui m’adore moi et ma poitrine. Gentil comme il est, il m’a dit plusieurs jours après notre rencontre qu’il n’avait pas vu que j’avais une forte poitrine. Mon œil, tiens !

Oui, il m’a demandé en mariage quelques années plus tard. Bien sûr, j’ai dit « Oui ! ».

Oui, c’était le moment d’aller choisir la belle robe pour le jour J. Aller choisir LA robe que je porterai pour mon mariage. LA robe dans laquelle je me sentirai la plus belle. Comme c’était excitant !

Et puis très rapidement, la joie fit place à l’enfer. La difficulté ne fut pas de trouver une robe jolie, mais en premier lieu, une robe taillée de façon à laisser rentrer mes DEUX seins sans les faire déborder par-dessus le décolleté, ni sans être obligée de tenir toute la journée de mon mariage en apnée complète. Bref, bonjour le calvaire !

Cela faisait déjà des mois que je feuilletais des magazines de mariages, avec des femmes, limite adolescentes et à la taille mannequin, dans des robes plus belles et plus chères les unes que les autres.

En revanche, à ma connaissance très peu de mariées n’ont ni leur taille ni leur âge.

Mis à part entamer un régime draconien, chose contre laquelle je suis résolument opposée, quelles étaient mes possibles alternatives? Porter une robe à bustier, une robe dos nu ou une autre avec de fines bretelles. Et dites-moi, Madame la vendeuse, comment je fais dans ces robes pour ne pas avoir ma poit

rine qui tombe à coté de mes genoux ?

Quand je me suis mariée, en 2006, la mode était aux bustiers. C’était bien là ma veine ! Nouveau défi : comment porter une robe bustier quand on a un buste que les normes de la couture et de

la mode ont décidé de laisser sur la bande d’arrêt d’urgence ? Assurément, je ne pouvais pas arriver devant le prêtre et risquer qui il ne meure d’une crise cardiaque. Je ne voulais pas non plus avoir l’air d’une star du porno avec ma poitrine qui déborde de toutes parts, telle deux énormes bols de gelée démoulés et coincés dans un bustier qui, cédant au poids de ma poitrine, ne demanderait qu’à tomber à mes genoux.

Plan B : me voilà donc partie à l’aventure avec ma mère pour tenter choisir la plus belle robe que j’allais porter de toute ma vie. L’aiguille dans la botte de foin.

Premier magasin :

Moi : « Bonjour madame, je me marie bientôt et j’aimerais une robe qui me va, et avec bretelles car j’ai une forte poitrine ».

Vendeuse : « Bien sûr, Madame. Voici une très belle robe. Etant donnée votre corpulence je vous conseille un modèle dos nu ».

Moi : « Mais comment je fais pour le soutien-gorge ? Je porte un 95GG ».

La vendeuse : « Ne vous inquiétez pas, Madame. Nous avons aussi une très large gamme de lingerie adaptée pour aller avec votre robe ».

Moi : « Vraiment ? Car la dernière fois que je suis venue, vous vous arrêtiez à la taille juste en dessous ».

La vendeuse : « Croyez-moi. Nous avons tous qu’il vous faut ».

Moi : « Bon, d’accord. Si vous le dites ».

Une demi-heure plus tard la vendeuse revient. Une robe à la main et démunie de soutien-gorge.

La vendeuse : « Je suis vraiment désolée, mais nous n’avons pas votre taille de lingerie ».

Moi : « Je suis vraiment désolée, mais je vous l’avais dit….non ? ».

Je me déshabille pour enfiler la robe soi-disant ‘de mes rêves’ avec mon soutien-gorge blanc

de tous les jours. Et là, grande surprise !

La vendeuse commence à se perdre dans des compliments aussi plats qu’hypocrites : «

Oh, regardez comme vous êtes belle, Madame ! La robe est magnifique ! Elle vous va à ravir. Avec elle, c’est sûr, vous aller être superbe pour votre futur mari ».

Et moi, tout ce que je vois, c’est moi. La bouche bée. J’ai dû mettre plusieurs secondes à réaliser l’expression de mon visage, tellement le spectacle que le miroir m’offrait dépassait tout ce que je pouvais imaginer.

Je dus prendre sur moi et puiser dans mon fort intérieur pour me pas hurler un « Oh la vache ! C’est quoi ce sac à patates ! Non, je ne me trouve pas belle ! Non, la robe n’est pas magnifique ! Non, je ne serai pas superbe pour mon futur mari….parce que si le futur mari me vois débarquer affublée de ce parachute, il va se barrer en courant ! » Je n’avais qu’une envie, me débarrasser au plus vite de cette horreur et la faire manger à la vendeuse.

Ma poitrine me serrait beaucoup trop. La robe était trop large au niveau de ma taille mais trop serrée sur mes hanches. Voici LA super belle robe qui, pour une vendeuse, allait être la plus belle robe de ma vie. Et après vous s’étonne que les robes de mariées ne se portent qu’une seule fois ! Vouloir enfiler ce déguisement grotesque une fois relevait de l’exploit. Le faire une deuxième fois reviendrait sans doute à faire preuve de masochisme.

Je ne sais pas pourquoi, mais soudain, mon regard se posa sur l’étiquette. Bonté divine ! Un fabuleux prix à quatre chiffres (et en euros, bien entendu) vint remuer le couteau dans la plaie et eut raison de mes dernières forces. Grosse montée de larmes…. « Ne pas craquer, surtout ne pas craquer ! Et vu son prix, ne pas craquer non plus cette foutue robe dont il faudra bien réussir à s’extirper».

Témoin de ma terrible expérience et partenaire improvisée de galère, ma mère, dans son infinie gentillesse me souffle discrètement à l’oreille. « Ne t’inquiètes pas, cette robe n’est pas faite pour toi. Viens, on trouvera quelque chose, mais pas ici ».

Je me rhabille, le moral dans les chaussettes, juste à côté de ma poitrine, sans le soutif promis par la vendeuse.

Ma mère et moi sortons du magasin pour boire un verre et se changer les idées. Et ce fut là que ma super mère me dit LA phrase qui me sauva la vie : « Si tu le souhaites, moi, je peux te faire LA robe de tes rêves ».

Sauvée par ma mère adorée. Alléluia !

Et elle me l’a faite cette robe, dans une étoffe couleur ivoire avec une traine. En ce qui concerne la lingerie de mariage, j’ai opté pour un ensemble constitué d’un simple soutien-gorge et de deux bas, une culotte et un string assortis pour ma nuit de noce. 150 tout de même pour une lingerie jolie et sexy, (bah presque). J’étais belle, je me sentais belle dans ma robe et ma lingerie. LA preuve ? Le futur marié ne s’est pas sauvé en courant et il ne m’a pas laissé porter mes achats très longtemps. C’est pour ça que je l’aime.

mercredi 29 février 2012

Alerte à Malibu



Je suis contente car maintenant, il y a du choix parmi les maillots de bain. Ceci dit, ça n'a pas toujours été le cas.

Je me rappelle mes séances à la piscine, avec l’école, vers l’âge de 14 ans. Un « gentil » garçon m’avait fait remarquer que c’était moi qui avais la plus grosse poitrine dans tout l’établissement. Joie ou honte ? Je ne savais pas trop comment prendre cette remarque, mais une chose est sure : à 14 ans, il n’est jamais désagréable de se faire remarquer par un joli garçon. Au moins un bon point.

Ce jour-là, je portais un maillot blanc… L’erreur fatale ! Pour celles d’entre vous qui ne le savent pas encore (moi, je l’ai découvert à 14 ans, grâce à un « gentil » garçon), un maillot « de bain » blanc est blanc tant qu’il est sec. Sinon, ça s’appelle un maillot de bain transparent. Joie ou honte ? Sans aucun doute, pas la joie !

Une autre fois, j’étais à la piscine avec une copine et son grand frère. Ce dernier ironisait en me disant que quoi qu’il arrive, je ne pouvais pas me noyer grâce à mes deux énormes flotteurs !!

Déjà, j’étais un peu complexée mais là, c’en était fini de la piscine pour moi.

Arrive alors mon héroïne : Pamela Anderson et son maillot de bain rouge (non, non..pas blanc!).


Comme je l’ai déjà évoqué dans un autre article « Peterette Pan », à 18 ans je faisais la même taille que Pamela. Sauf que, gros hic, mes parents n’avait pas le budget d’un sitcom californien, et qu’il n’existait pas encore de jolis maillots pour les femmes à forte poitrine. Tout au plus deux triangles pour tout juste couvrir les tétons. Hors de question que je mette ça. Car la différence fondamentale entre la poitrine de Pamela et la mienne est que si je me mets à courir en maillot de bain - tout aussi rouge soit-il - sur la plage de Malibu, les lois de la nature sont inflexibles: ma forte poitrine non figée par le silicone bouge et a besoin d’être soutenue. Faute de quoi, je mets David Hasselhof KO en un uppercut d’un seul de mes seins.


Puis vint un changement radical. Une bouffée d’oxygène pour quelqu’un qui souffre d’insuffisance respiratoire. LA délivrance qui marquait la fin d'un clavaire récurrent aux abords des vacances estivales: un nouveau fabricant venait de lancer sa gamme de maillots de bain en taille lingerie. Ni une ni deux, je me suis empressée d’acheter un modèle. Non, pas en blanc. En violet. Pour la première fois de ma vie, je me suis sentie belle sur une plage, ma poitrine bien mise en valeur avec un beau décolleté. Comme quoi tout est possible!

Petite anecdote: un jour, j’ai fait remarquer à mon mari les regards des autres hommes que je subissais au quotidien. Je lui ai dit de mettre ses lunettes de soleil et de marcher avec moi dans la rue. J’avais mis un T-shirt sur mon maillot de bain. Je lui ai demandé de compter les hommes que nous croisions et de bien noter où se portait leur regard. Après quelques secondes seulement, un homme fixait ma poitrine. 5 pas plus tard, un autre faisait de même, malgré la poussette qu’il faisait rouler. En à peine 10 minutes, notre compteur est arrivé à 20. Et puis nous avons dû arrêter car mon mari commençait à s’énerver. Avant cette expérience, il n’imaginait pas à quel point une forte poitrine pouvait attirer les regards…en tous cas, ceux des autres ! Je n’allais tout de même pas mettre un col roulé sur la plage pour avoir la paix.

La morale de cette histoire c’est que si vous portez un beau maillot de bain adapté à votre poitrine, il peut faire des merveilles. Et pourquoi ne pas tenter le test de la promenade –lunettes de soleil-décolleté avec votre homme. En fin de compte, c’est rigolo et vous réaliserez l’effet d’une poitrine bien mise en valeur.

dimanche 8 janvier 2012

Pourquoi Femmes Fabuleuses

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J’ai décidé de créer 'Femmes Fabuleuses' afin de vous permettre de mettre vos atouts en avant. J’ai moi même une forte poitrine et je connais les difficultés que vous avez sûrement rencontrées dans la recherche de soutiens-gorge à la fois jolis, confortables et à prix abordable.


Mon arrière grand-mère m’a dit un jour que 'bien s’habiller c’est comme construire une maison, il faut commencer avec de bonnes fondations.'
Quoi de plus important pour la féminité qu’une lingerie 'fabuleuse'?

Bonne lecture et à très bientôt.


Clare Jourdain






Merci à Aspect Studio pour les photos.

www.aspectstudio.fr


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